Jusqu'à présent, on estimait que les premiers vins français remontaient à 125 avant JC.
Au sud de la ville de Lattes (agglomération de Montpellier), des fouilles archéologiques ont mis à jour les traces les plus anciennes à ce jour de vinifications dans l'Hexagone. Le 3 juin dernier, l'américain Patrick McGovern, directeur scientifique du laboratoire d'archéologie biomoléculaire de l'Université de Pennsylvanie, publiait une étude intitulée "Beginning of viniculture in France" se basant notamment sur des amphores étrusques retrouvées dans les murs de la vieille ville et portant la trace de résidus de vin.
Un pressoir en calcaire, que l'on pensait initialement destiné à la production d'huile d'olive, contenait également des composés organiques identiques à ceux retrouvés dans les amphores. D'après les analyses biomoléculaires effectuées, les amphores dateraient de 500 à 475 avant JC, tandis que le pressoir serait plus récent (entre - 425 et - 400). Les chercheurs, en voulant connaître la provenance du vin, ont détecté des traces de résine de pin et des résidus de plantes aromatiques qui seraient caractéristiques du bassin méditerranéen. Dans l'antiquité, ce mélange de plantes jouait un rôle médicinal et servait au transport maritime du vin en Étrurie (Nord et centre de l'Italie actuelle).
Patrick McGovern a déclaré au WineSpectator "que le transfert de la viticulture a probablement eu lieu entre les Gaulois et les Etrusques, il y a environ 2400 ans". Ces découvertes dateraient l'introduction de la viti-viniculture dans le Languedoc, qui était jusqu'à présent estimée à 125 avant JC.